». Un dernier élément permettant d'expliquer le déclin relatif du réseau commercial portugais est la montée en puissance du sultanat d'Aceh. Les grandes découvertes des royaumes ibériques sont grandement motivées par la volonté de capter la manne des épices asiatiques. En addition de la muscade, du girofle et du santal des îles aux épices, Java exporte aussi ses propres productions : fenouil, coriandre, graines de jamuju (Cuscuta chinensis), teinture de wungkudu (Morinda citrifolia), et surtout du poivre et du carthame. Bien qu'il y ait des plantes à épices sur tous les continents, quelques espèces du sud asiatique, comme le gingembre, la cannelle et surtout le poivre, ont dicté l'orientation des échanges à grande échelle. "Qu'est-ce que tu bricoles? Quant aux célèbres aromates d'Arabie que sont l'encens et la myrrhe, ils sont originaires des deux rives de la mer Rouge. Fondé sur le site de l'actuelle Palembang dans le Sud-Est sumatranais, il assujettit rapidement le royaume de Malayu, dans le centre de l'île, et Kedah, la principale cité de la péninsule malaise. Quand on parle de sauce, il faut qu’on y raffine ; Mélanger ce qui reste de vinaigrette, de sauce soya, de pâte de tamarin et des épices ainsi que le lait de coco, la tomate et la coriandre fraîche dans un autre bol. Elles étaient aussi brûlées comme encens pour les sacrements, distillées dans les parfums et les onguents et stimulaient l'imaginaire par leur forte valeur symbolique[17]. Une route coupée, c'est très dur, mais c'est le commencement d'une aventure avec le Seigneur: à lui de jouer ! L'ouverture de la route des Indes par le cap de Bonne-Espérance bouleverse durablement les modalités et l'ampleur de ce commerce, et conduit l'économie mondiale vers les temps modernes. L'épice déjà très prisée des Incas et des Aztèques semble s'être répandue très vite[153] : Christophe Colomb en rapporte de son premier voyage et, le 4 avril 1493, les Rois très catholiques « goûtent l'aji, une espèce des Indes, qui leur brûle la langue »[154]. Le Livre de l'Exode (attribué à Moïse, XIVe siècle) donne aussi la recette de l'huile sainte à utiliser pour les onctions, qui doit contenir de la myrrhe, de la cinnamome, de la canne odorante et de la casse[34]. À travers son modèle de sourcing d'épices basé sur l'exploration des pays, La Brigade des Épices travaille avec un haut niveau de transparence qualité, et propose des épices premium et des sauces 100% naturelles élaborées en France. Il faut aussi rivaliser avec l'exploration portugaise des côtes africaines, que Colomb connaît pour s'être rendu au fort de São Jorge da Mina sur la côte de l'Or. On y trouve une espèce de cannelle qui n'est pas, à la vérité, aussi fine que celle que nous avons vue […]. Après que les navires ont enfin repris la mer, le Corbin s'échoue sur un banc des Maldives sans que le Croissant ne puisse secourir les naufragés. Copier Vitaux Jean, « Le Moyen Âge, des grandes invasions au commerce de la morue et des épices », dans : , La mondialisation à table. Le traité de Tordesillas de 1494 sépare le monde en deux entre Portugais, partis vers l'Orient, et Castillans, qui cherchent à les concurrencer par l'ouest. En l’espace de quelques décennies, la moitié du commerce des épices asiatiques passa de la route à la mer. Srivijaya est surtout connue par les sources arabes et chinoises, qui soulignent sa position importante, et même temporairement dominante, dans le système commercial de l'océan Indien[66] : « Le roi porte le titre « Maharaja » [...]. Il oppose ces début timides aux « grandes flottes » de l'époque romaine qui quittent annuellement la côte égyptienne pour l'Inde et les extrémités de l'Éthiopie[29]. Les fonctionnaires doivent donc se débrouiller pour revendre leur poivre à un prix dix fois inférieur à sa valeur nominale. La route des épices est coupée " : au-delà des apparences, était-ce un malheur ou un bonheur, une catastrophe ou un immense enrichissement? Ces voies terrestres sont bien moins fréquentées que les voies maritimes et la soie chinoise parvient à Rome principalement de manière indirecte par l'Inde et la mer d'Arabie[57]. En 1585, les navires marchands hollandais se voient interdire l'accès à Lisbonne et à Séville. Qu'est-ce que l'épice ras el hanout ? Le Croissant, de 400 tonneaux, est commandé par le sieur Michel Frotet de la Bardelière, qui est surnommé « l'Ajax malouin » pour ses succès militaires pendant les guerres de Religion. Il s'agit de réseaux principalement privés, de faible ampleur et développés pacifiquement par des aventuriers plutôt que par des ambitions politiques étatiques. Les Français s’engagent eux aussi dans la course, mais avec une longueur de retard. Ce navigateur fait deux voyages en Inde à partir d'un port égyptien vers la fin du règne de Ptolémée VIII (mort en 116 av. Ce mélange d’épices est de plus en plus connu en occident, de part ses nombreux bienfaits pour votre santé et pour la perte de poids. Rendez-vous pour un atelier culinaire magique basé sur la cuisine traditionnelle indienne revisitée par les pétillantes bichettes. Ces nouvelles marchandises de luxe aux propriétés hédonistes et stimulantes ne bénéficient pas de nom collectif[Note 6] mais peuvent être considérées comme les successeurs directs des épices, dont elles ne font pas partie[145]. Depuis la Ville sainte, les épices suivent les caravanes de pèlerins jusqu'au Caire ou à Damas, et rejoignent la Méditerranée à Beyrouth ou Tripoli. Ils développent le port d'Aydhab sur la mer Rouge, qui est situé en face de la Mecque et assure déjà le transport des pèlerins. Le mastic de Chios[7] ou le silphium de Cyrénaïque[8] comptaient ainsi parmi les produits de luxe du monde antique. C'est dans ce port que sont débarquées les épices exotiques comme la cinnamone, la cardamome, le curcuma, le santal, le bois d'aloès ou le sang-dragon. Et, bien qu'ils n'arrivent pas aux Indes, ils découvrent l'Amérique, un autre continent riche en épices. L'historiographie a longtemps poursuivi l'hypothèse selon laquelle les « Kârimis » auraient été une guilde de marchands au fonctionnement mystérieux. La légende veut qu'ils aient été introduits sur le sous-continent par le gouverneur Martim Afonso de Sousa, à qui manquaient les saveurs brésiliennes[155]. Si l'expédition militaire conjointe prévue vers Sumatra ne voit jamais le jour, une route commerciale directe se développe entre l'Asie du Sud-Est et la mer Rouge, entretenue par les marchands turcs, acehnais et gujaratis. On a rapporté que Néron, chagriné d'avoir tué à coups de pied Poppée, son épouse enceinte, décida de réquisitionner tous les stocks de cannelle de … Mais à partir du II siècle av. Ceci pousse les Tang à développer les voies maritimes en soutenant la construction de grands bateaux adaptés à la navigation hauturière. « Quand j'aurai trouvé les lieux où sont en quantité l'or ou les épices, je m'arrêterai jusqu'à ce que j'en aie pris tout ce que je pourrai. Plus que le commerce, leur finalité est surtout d'affermir le tributarisme et de porter haut le prestige de l'empereur et de la nouvelle dynastie Ming. Mais la restauration des routes levantines entame peu à peu le monopole portugais et vers la fin du siècle le volume annuel n'est plus que de 10 000 quintaux. Après plusieurs essais infructueux, elle obtient de l'empereur moghol le droit d'établir un comptoir à Surate[137]. 4% Piperine. », — Abou Zaïd de Siraf, Relation de la Chine et de l'Inde. L'historien et géographe d'Halicarnasse les cite en effet aux côtés de l'encens et de la myrrhe parmi les marchandises vendues par les Arabes, et explique qu'elles sont utilisées par les Égyptiens pour embaumer les momies[38]. Et bonne continuation sur la route de la simplicité et du retour à la nature. Ils semblent avoir rapidement atteint l'Ouest de l'Inde, car le botaniste Mathias de l'Obel observe leur apparition en 1570 à Anvers, parmi les marchandises en provenance de Goa et Calicut[153]. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Dans les années 1620, la valeur annuelle des échanges portugais à Makassar s'élève encore à 18 tonnes d'argent, et la compagnie néerlandaise ne parviendra à mettre un terme à ce commerce parallèle que bien plus tard[134]. La route des épices : impériale et britannique (3/3) Une série présentée par Françoise Thibaut, correspondant de l’Académie des sciences morales et politiques . Six différentes compagnies commerciales voient le jour, basées à Amsterdam, Rotterdam et en Zélande. L'accès direct aux sources crée une concurrence que les Vénitiens ne peuvent en effet pas relever : le quintal de poivre se paie 3 ducats à Calicut et se revend 16 ducats à Lisbonne, alors que les marchands de la Sérénissime, qui l'achètent aux commerçants arabes, le proposent à 80 ducats[108]. L'expédition atteint sa destination en 1565, mais doit se contenter de minces tributs de cannelle. Mais il se heurte à un double mur : politique à l'ouest, où les Portugais bloquent le passage, et naturel à l'est, où les alizés empêchent le retour vers l'Amérique. A la découverte de la route des épices … avec la cuisine des bichettes. Les épices, les mélanges d'épices, les poivres et les sels du monde entier en vrac. Barbarikon est située dans l'estuaire de l'Indus, à proximité de l'actuelle Karachi, et tient lieu de débouché majeur pour le commerce de longue distance en provenance des régions montagneuses du nord du Pakistan, de l'Afghanistan et du Cachemire. » Ses doléances trouvent un écho treize siècles plus tard sous la plume du Persan Wassaf : « L’Inde exporte herbes et broutilles pour recevoir de l’or en échange. C’est la carte des vins. Maintenant que vous pouvez trouver vos épices au supermarché, nous vous apprenons à les utiliser. Le roi s'arroge le monopole absolu sur ces nouvelles ressources, y compris sur celles qui n'ont pas encore été découvertes ou qui n'existent que dans l'imaginaire européen : par une lettre patente de 1470, il interdit ainsi aux marchands qui font commerce avec la Guinée l'achat de graines de paradis, de tout type d'épices, de teintures ou de gommes, mais aussi de civettes et de licornes[106]. Fernand de Magellan, qui a participé à l'expédition d'Albuquerque à Malacca puis est tombé en disgrâce dans son pays, entretient une correspondance avec Francisco Serrão qui s'est établi à Ternate. Le poivre était de très loin la principale épice à valeur marchande au moins jusqu'au XVIIIe siècle. L'année suivante, Philippe II profite de la crise successorale portugaise pour s'arroger le trône voisin et établir l'Union ibérique. Fondé vers 1514, ce royaume musulman de la pointe nord de Sumatra semble s'être engagé dans le commerce du poivre dès les années 1530. Le Portugais Tomé Pires dira que « Cambay a deux bras ; le droit se dirige vers Aden, et l’autre vers Malacca ». Les Étapes parthes d'Isidore de Charax décrit un itinéraire (sans mention d'échanges commerciaux) et indique les distances en schènes séparant les différentes escales. La France se lance tardivement dans la course aux épices, par l'intermédiaire d'abord de marins bretons. Il franchit peut-être le détroit de Bab-el-Mandeb et s'aventure dans le golfe d'Aden[52]. Le persil et les alliacées (oignon, ail, échalote) deviennent incontournables. Au lieu de continuer à faire payer des droits de péage et de douane, les Turcs ont déclaré : " On ne passe plus !". La côte de l'Afrique descendait bien trop au Sud. Le nombre de Kârimis s'élève à près de deux cents au début du règne du sultan An-Nasir Muhammad (1293-1341). Conseils . La dernière expédition lancée par l'empereur Xuande atteint même La Mecque[75]. En 1492, Christophe Colomb prit le départ en présence de la reine Isabelle, et sous les acclamations d'une foule en fête. " Le nom imaginé par le baron Ferdinand von Richthofen à la fin du XIXe siècle s'est progressivement transformé en une vision orientaliste de chameaux marchant vers l'Occident sur des milliers de kilomètres chargés de soie chinoise[54]. Lorsque les amortisseurs sont usés, la suspension de voiture est moins efficace, ce qui est source de risques. Certains auteurs soulignent également les effets psychoactifs et addictifs de produits comme le safran, l'oliban, la muscade ou même le poivre[20]. D'autres ont accusé la corruption, la sous-capitalisation ou les inefficacités inhérentes au monopole du poivre portugais. D'après une source de 1506, le quintal s'y achète 8 cruzados, contre 22 pour le vrai poivre[105]. C’est pour éviter les bouchons ! La compagnie y installe une factorerie, d'où elle visite les îles Banda et négocie leur précieuse muscade. Le poivre, le gingembre ou le safran connaissent ainsi une éclipse, alors que la graine de paradis, le poivre long ou le galanga disparaissent définitivement de la gastronomie européenne. Les épices y jouent une fonction ostentatoire évidente qui se traduit par des sauces particulièrement riches[159]: la cameline, que l'on ajoute partout, associe par exemple la cannelle, le gingembre, les clous de girofle, les graines de paradis, le macis, le poivre et le pain vinaigré. Dès l'Ancien Empire égyptien, des pharaons comme Sahourê (XXVe siècle) envoient des navires pour ramener des épices depuis le mystérieux « pays de Pount ». Il n'existe cependant pas de preuves formelles que les termes cinnamomum et cassia (latin), kinnamômon et kasia (grec) ou kinamon et ktzeeha (hébreu) faisaient réellement allusion aux espèces connues aujourd'hui. Pour les civilisation antiques de la Méditerranée, il existe un espace maritime oriental qui conduit aux épices et aux aromates. Il intervient au début d'une période historique marquante de paix et de stabilité, durant laquelle cinq grands empires s'établissent : l'Empire kouchan dans le nord de l'Inde, Satavahana dans le sud, dynastie Han en Chine, Parthes en Perse, et Rome impériale en Méditerranée[48]. Après la révolte d'An Lushan au milieu du VIIIe siècle, le commerce depuis les Régions de l'Ouest est interrompu[70]. Bassorah est le premier débouché des provinces mésopotamiennes sur le golfe, avant de faiblir suite aux rébellions des Zanj puis des Qarmates[86]. C’est la carte routière ? J.-C. mentionnent le ti-spš, qui a traditionnellement été traduit comme « cannelle », bien que cette interprétation soit controversée[12]. Pour certains auteurs, les épices auraient simplement été frappées par « l'effet snob ». De même, il guérit le paralytique (Mc 2.6-12) à cause de la foi de ses amis, et comme témoignage contre l'opinion des scribes. Ces échecs marquent la fin des expéditions françaises aux Indes orientales pendant près d'un demi-siècle[141]. Si les conquêtes portugaises permettent aux Européens de découvrir les sources de nombreuses épices asiatiques, elles introduisent aussi des plantes aux propriétés similaires en provenance d'Afrique et surtout du Brésil, extrêmement riche en vie végétale. — Christophe Colomb, Journal de bord du 19 octobre 1492. Un ouvrage comme La Fleur de toute cuysine de 1548 contient ainsi 70 % de recettes utilisant du gingembre[158]. De là s'offrent trois routes possibles : la première longe la péninsule Arabique, puis franchit le golfe Persique et continue par cabotage jusqu'à Barbarikon (en), à l'embouchure de l'Indus. Les épices servaient à la conservation des aliments avec le sel et le vinaigre. L'une des seules sources évoquant une route menant du Levant à l'Orient est un récit fragmentaire rédigé en grec au début du Ier siècle. Depuis Aydhab, une première route terrestre rejoint Assouan en Haute Égypte par l'oued Allaqi, d'où les épices sont embarquées sur le Nil en direction d'Alexandrie[89]. La prospérité de la cité adriatique est grandement due à un double système de redistribution des épices et autres produits orientaux. Sur le golfe Persique, les Séleucides contrôlent la partie orientale, alors que l'autre rive est occupée par les tribus arabes, dont les Gerrhéens. J.-C., l'éta… De Lisbonne à Goa en contournant le Cap, elle est la ligne de vie le long de laquelle circulent les colons, les informations et le commerce des épices[109]. J.-C., grâce à la politique unificatrice des Achéménides[45]. Le négoce des épices et aromates est un monopole de l'État et les taxes prélevées constituent le principal revenu financier de l'Empire[70]. Mais cette compétition interne est jugée peu profitable et, en 1602, les Staten Generaal fondent la Compagnie unie des Indes orientales (en néerlandais : Vereenigde Oostindische Compagnie, VOC) pour mieux combattre les intérêts espagnols et portugais en Asie[132]. La domination ottomane s'étend sur Bagdad (1534), sur Bassorah (1535) et sur Aden et le Yémen (1538). — François Martin, Description du premier voyage que les marchands français ont fait aux Indes Orientales[139]. Ce dernier est ensuite capturé à Java, ce qui donnera lieu à un demi-siècle de procès pour les troubles créés « par la Compagnie de Hollande dans le commerce des isles Moluques, du Japon, Sumatra et Madagascar ». Leurs capitales se situent assez près l'une de l'autre, à l'extrémité orientale de Java. Mais l'Égypte des Mamelouks, puis l'Empire ottoman qui l'annexe en 1517, disputent activement aux Portugais le contrôle de ces voies. Au Programme, réalisation de : Une autre route mène à Tayma, à la limite du désert du Néfoud. Anecdotes. Son expédition a été la base du monopole portugais sur le commerce des épices de 1506 à 1570. La route de la mer Rouge éclipse alors celle du golfe pour acheminer les épices vers la Méditerranée. Les premières cibles de la compagnie sont les « îles aux épices » : Moluques et Banda, uniques régions productrices de girofle et de muscade[133]. Au sud, la côte de Coromandel émerge comme pôle commercial avec la montée en puissance de la dynastie des Cholas au tournant du premier millénaire[81]. "Qu'est-ce que je sais vraiment?" Elle est servie par plusieurs ports, dont les principaux sont Quilon et Calicut[81]. Cette route permettait aux marchands éthiopiens de se procurer des épices en provenance de Chine, notamment du poivre noir et du gingembre. C’est ici, à Gertwiller, à mi-chemin entre Strasbourg et Colmar, que se perpétue la plus délicieuse des traditions alsaciennes. Sa saveur unique provient du fait qu’elle se compose d’épices sucrées et salées. Il est donc important de contrôler régulièrement l’état des pièces qui la composent, en particulier des amortisseurs. sous la direction de Vitaux Jean. La place du monde indien est aussi restée très limitée durant les premiers siècles de ce commerce et ne fleurira qu'avec l'ouverture des voies maritimes[28]. La concurrence reste cependant rude, car les Hollandais n'ont pas d'accès direct aux cultures. De là, une petite flotte commandée par Antonio de Abreu et Francisco Serrão découvre bientôt les fameuses îles aux épices[14] : ce sont Ternate, Tidore, Motir (en), Makian et Bacan au nord des Moluques, qui produisent le clou de girofle[113], et six petites îles de la mer de Banda au sud d'Amboine[Note 5], où poussent les muscadiers[114]. On y trouve les épices les plus précieuses pour une fraction des prix du marché de Calicut, mais aussi le musc et le benjoin, introuvables en Inde[112]. Cet eunuque musulman conduit sept expéditions entre 1405 et 1433, principalement pour le compte de l'empereur Yongle. Pour résoudre cette problématique, nous allons faire un Etat de l'Art afin d'identifier tous les projets déjà réalisés jusqu'ici. Les cartes de voeux ont une histoire ! Appelé « mer Érythrée » par les gréco-romains, il correspond à l'étendue d'eau réunissant l'Afrique à l'Inde et donc à l'actuelle mer d'Arabie. Cette période voit aussi la montée en puissance des corsaires ottomans, dont les raids prédateurs perturbent significativement la Carreira da Índia. Bien que l'origine de cette route ait été dictée par la course aux épices, c'est finalement plutôt la soie chinoise qui la rendra rentable[123]. L’importance des grains de poivre de la région de Malabar a commencé avec le commerce des épices par les Arabes. Le commerce par voies terrestres entre le Yémen préislamique et les civilisations de Mésopotamie, d'Assyrie, du Levant et d'Égypte débute sérieusement au début du Ier millénaire avant J.-C.. La région située au sud de l'Arabie Heureuse est occupée par quatre royaumes, aux langues, cultures et religions très différentes : Hadramaout, Qataban, Saba, et Ma'in. La route des épices indiennes connaît aussi un tout autre itinéraire, quoique bien moins documenté : celui du golfe Persique. La poudre de sambar est un mélange d’épices utilisé dans le sambar, une soupe indienne traditionnelle à base de tamarin.Selon l’une des légendes, le sambar aurait été inventé par un empereur Marâthe qui aurait essayé de préparer lui-même du dal en l’absence de son cuisinier. Grâce à cela, De Gama fut convoqué à la cour royale, élevé au rang de noble et nommé vice-roi des Indes. Le terme « épice » apparait en français au XIIe siècle (sous la forme espice) pour désigner des substances aromatiques. Aux côtés du poivre, le safran, le gingembre, la cannelle, la muscade et le girofle ont eu une grande importance économique et participent toujours au commerce international des denrées alimentaires[5].