(Paul Meurisse), Affiche des Diaboliques par Raymond Gid © ADAGP. Je veux pouvoir travailler avec des couleurs interprétées. Il l’a transposé avec une virtuosité et une intelligence extraordinaires. Les grands metteurs en scène de cinéma (et même les petits) ignoraient jusqu’à l’existence des directeurs de casting et ne traitaient pas, sauf pour les vedettes, avec les imprésarios et les agents artistiques. »Durant le tournage, les rapports entre Simone Signoret et Clouzot sont aussi placés sous le signe de l’incompréhension totale. Henri-Georges Clouzot : Elle était d’autant plus désintéressée que le rôle principal était celui d’un quadragénaire bedonnant. Le noir devient l’associé du trouble. Et Clouzot laissa tomber la sentence. Henri-Georges Clouzot . À cette époque, le scénario était divisé en deux colonnes. ( Déconnexion /  La mélodie progressive du suspense s’installe crescendo. Je l’aidais à descendre une malle qui, je l’ignorais, contenait un homme, en l’occurrence Paul Meurisse. » À quatre heures du matin, je finis le bouquin. Vous voyez le décalage. Michel Serrault : Au cabaret, à La Tomate, il n’était pas rare de voir parmi les spectateurs des grands comédiens ou des chanteurs. Je dis à Véra : «Tu devrais lire ça tout de même.» C’était un roman policier : « Celle qui n’était plus », de Boileau et Narcejac. À neuf heures et demie, j’avais acheté les droits. Et au même instant, venant de l’intérieur de la malle, nous avons entendu un râle : « Aaaah ! L´inspecteur Clouzot prend un malin plaisir à confronter ses personnages. Dans les couloirs, le contraste sombre devient partie de l’angoisse. La peur glace son regard. Et pourtant, malgré ses défauts, Lectures diaboliques s’avère au final une petite bande du samedi soir rythmée et très fréquentable, dans la droite lignée des films diffusés sur M6 dans les « jeudis de l’angoisse » entre deux épisodes des Contes de la crypte. Et puis je n’étais pas satisfait des essais que j’avais demandés chez Technicolor. Enfin, la scène finale dans laquelle Basil et Rattigan basculent dans le vide, ... 2 Découvrir les manœuvres diaboliques de Rattigan, un méchant qu’on prend plaisir à détester ; 3 Frissonner de peur pour notre héros lors de la scène magistrale de l’horloge ; Pour quel public ? L’opinion publique s’émeut, la police organise des rafles répétées, qui restent sans succès mais qui inquiètent la pègre, dérangée dans ses activités. Simone Signoret : J’étais dans mon jardin d’Auteuil lorsque Marcelle m’annonça : « Monsieur Clouzot vous demande au téléphone. Ce sont la grandeur, la droiture et la paix intérieure qui accompagnent le martyr Grandier que l'on retiendra, sa marche douloureuse vers le bûcher s'inspirant complètement de … Un homme assassine les petites filles après les avoir violées. Pour trouver les élèves de la pension, le cinéaste a vu trois cents enfants. Les Diaboliques est un film réalisé par Henri-Georges Clouzot avec Noël Roquevert, Simone Signoret. Impossible de partager les articles de votre blog par e-mail. Paul Meurisse : Le talent de Clouzot était tel que même les invraisemblances avaient un air de vérité. Adaptation du roman de Boileau-Narcejac, Celle qui n'était plus, soufflée au nez et à la barbe d'Hitchcock qui lorgnait dessus, Les Reçu. Un de leurs amis leur explique que c’est ainsi que Clouzot procède. Croient-ils que les assurances l’auraient permis ! Nous sommes dorlotés et chouchoutés par Véra Clouzot. Pour moi tout seul. Un carton apparaît même en début de générique de fin invitant les spectateurs à ne pas raconter le dénouement du film à leurs amis afin de ne pas leur gâcher le plaisir : « Ne soyez pas diaboliques. Pour le reste, et son attentisme – si l'on peut dire – à cueillir les coupables, le pousse à … Le rôle était épisodique mais il me permettait de travailler avec cet homme qui est un excellent metteur en scène, même s’il se comporte quelquefois comme un tyran sur le plateau. Mon action n’était plus du tout une escroquerie à l’assurance. Ne leur racontez pas ce que vous avez vu. La scène finale les prenait par surprise. Eux s’amusaient bien. Je passais directement de la tueuse à la puritaine de Nouvelle-Angleterre, sans transition, pour être à nouveau la tueuse le lendemain matin aux studios de Saint-Maurice où mon metteur en scène, sa femme et moi-même ne nous adressions plus la parole. [(Marine Landrot – Télérama – septembre 2016)], Clouzot : « Véra (qui était son épouse) lit tous les livres pour voir ceux dont on pourrait tirer un film. ... richesse de son film reposait sur la puissance de la surprise finale. Le débutant se nomme Michel Serrault : « J’avais vingt-six ans et aucune expérience de jeu devant une caméra. Elle prétendait être l’alliée du personnage que jouait Véra. Écrit par les « rois du suspense » Boileau & Narcejac, réalisé par Henri-Georges Clouzot, « LES DIABOLIQUES » est considéré encore aujourd'hui – et à juste titre – comme le maître-étalon du thriller psychologique. Il avait très bien préparé un contrat que j’avais lu très mal. Et l’on recommençait. Eh bien ! Countries where was the movie filmed are France. ... (comme dans la scène finale). En fait, je me rapprochais de ces personnages d’imbéciles que je jouais au cabaret avec Jean Poiret, à cette différence près que le texte n’était pas une suite d’énormités. Quand je fais un bout d’essai, bien qu’un peu crispé, je suis bon pour un nouveau tour. Thomas Narcejac en esquisse le portrait : « D’abord, il avait des sourcils extrêmement fournis, d’où cette espèce de regard embusqué qui semblait prendre avec amusement votre mesure. Michel Romanoff : Les nouveaux étaient Michel Serrault et Véra Clouzot. Il avait surtout besoin d’une actrice qui ne fût pas une étrangère pour Véra. » [Clouzot cinéaste – José-Louis Bocquet – Marc Godin – La Table Ronde]. Simone Signoret : Les Diaboliques firent une fortune et Véra eut sa couverture de Match. Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Les diaboliques - A un Dinée d'Athée Ce document contient 4695 mots soit 10 pages.Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Dans le cas contraire, il faisait son numéro de torture. C’est elle qui voulait tourner tout en se faisant croire que c’était lui qui l’y forçait. J’ai posé un pas dans la cour des grands. J’essayai. Elle n’était pas comédienne du tout et il préférait qu’elle travaille avec une copine… en famille, quoi ! Je le protégerai sans cesse. Le film doit être tourné en noir et blanc. Elle délire. Je veux pouvoir travailler avec des couleurs interprétées. L’ambiance sur le plateau n’était pas à la rigolade. La distance, rien de tel pour l’harmonie des rapports.» Ces verres de contact sont également utilisés lors de la fameuse scène de la baignoire. Il est d’abord physique. » À quatre heures du matin, je finis le bouquin. Son cœur lâche. Meurisse essaie mais n’y arrive pas. Le spectateur s’attend à un bouleversement, mais ne peut savoir lequel exactement. Somme toute, une fois assemblés, ces attributs vous glacent le sang, petit à petit, jusqu'à la scène finale, paroxysme de la terreur. Partir serait repousser son travail de rédemption. Je commençais à répéter le soir Les Sorcières pour rattraper mes camarades qui avaient quinze jours d’avance sur moi. Je n'arriverai pas à en faire un film. Avec sa femme Véra, c'est une autre histoire, plus complexe. Michel Romanoff (assistant réal) : Je cherchais un internat pour le film. La distance, rien de tel pour l’harmonie des rapports. Au début des années 1950, la réputation tyrannique de Clouzot n'est déjà plus à faire. Clouzot a enfin compris qu’il n’était pas nécessaire de perdre un figurant, et qu’un sac de sable pouvait être aussi efficace. À la fin de chacune de ces deux journées, je rentrais chez moi complètement soûl, tellement on m’offrait de grogs au whisky pour me réconforter. Quand je fis un bout d’essai, bien qu’un peu crispé, je fus bon pour un nouveau tour. On aperçoit une ombre. Pourtant, Clouzot sème le trouble dans l’esprit du spectateur dès le départ. J’avais posé un pas dans la cour des grands. Clouzot ne remerciait pas. Il est à la recherche de figurants. Les scènes deviennent nocturnes. Parmi eux Jean-Philippe Smet qui deviendra célèbre sous le pseudonyme de Johnny Hallyday : « Pendant qu’avec d’autres enfants je suis des cours de comédie au Grand-Guignol chez Marie Marquet, l’assistant d’Henri-Georges Clouzot passe nous voir. Trois jours plus tard, je me rendis au bureau de la production des Diaboliques. C. La nécessité. Que de grincements de dents et de révoltes rentrées de la part de Simone Signoret, qui voyait son talent servir de support au vide absolu de sa partenaire. Le final est un long chemin de croix où les tortures subies par Grandier ne cèdent jamais à la gratuité provocatrice, les situations étant au final plus dérangeantes que les vrais dérapages sanglants qui restent hors champ. [Clouzot cinéaste – José-Louis Bocquet – Marc Godin – La Table Ronde], « Un garçon excessivement doué » que Clouzot a pu apprécier au cabaret La Tomate est l’un des professeurs de la miteuse pension Delasalle. Discuss about the filming locations of the movieLes Diaboliques. Véra Clouzot : Georges est un homme merveilleux, mais peu le comprenne. Ou tout simplement at-il enfin trouvé l’angle qui va lui permettre de s’approprier totalement le roman ? La caméra de Henri-Georges Clouzot s’attarde longuement sur les visages des deux femmes. La dernière fut celle de la chambre de Napoléon, au Relais de l’Empereur, à Montélimar. Qui est là ? Le huitième film d'Henri-Georges Clouzot sort sur les écrans français. On m’aimait ! À l’inverse, Meurisse venait tout juste de découvrir la gloire en créant Le Bel Indifférent de Cocteau, aux côtés de Piaf. Le comédien croit à une boutade et pense faire rire son metteur en scène en lui rétorquant : « Il vaut peut-être mieux avoir du talent que de savoir révulser les yeux ! Elle n’était pas comédienne du tout et il préférait qu’elle travaille avec une copine… » Ce ne sera pas la première fois que le cinéaste dirigera la femme de sa vie. En revanche, le déroulement de l’action, le rythme du suspense, l’allure de la tragédie, sont absolument conformes à ce que nous avions voulu. La vérité est moins débile. Démarches sans succès. Les cris de terreur symbolisent le basculement irrémédiable vers la démence. Mais le plus fascinant pour des gamins, c’est de se retrouver avec les grandes stars des années 50 : Simone Signoret, Charles Vanel, Paul Meurisse … De figurant, je suis presque élevé au rang d’acteur. C’est grotesque. Henri-Georges Clouzot : Vous verrez, Véra est extraordinaire dans Les Démoniaques (titre du film avant autorisation des ayants-droits de Barbey d’Aurevilly d’utiliser Les Diaboliques). On me confia une réplique. Entrez votre adresse mail pour suivre ce blog et être notifié par email des nouvelles publications. Au cinéma, cela semblait insuffisant, probablement. On le trouve aussi dans deux autres films de Clouzot : Le Corbeau (1942) et Quai des Orfèvres (1947). Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. Le déchargement perpétuel de la faute de Nicole sur un élément extérieur participe de la progression de l’intensité. Christina l’attire à Niort où elle lui fait boire un somnifère et Nicole l’aide à le noyer dans une baignoire. La folie de Christina disparaît dans la lumière de la salle de bain. Trois jours plus tard, je me rendis au bureau de la production des Diaboliques. Pour tourner cette scène où ces deux dames me transvasent d’une malle en osier dans la piscine, Clouzot me demanda de révulser mes yeux de telle sorte que l’on ne vît presque plus ma prunelle. On était bien en famille, mais on n’était pas chez les Fenouillard, on était chez les Atrides ! Quant à l’eau, elle était maintenue à un degré constant de chaleur. Mais le plus fascinant pour des gamins, c’était de se retrouver avec les grandes stars des années 50 : Simone Signoret, Charles Vanel, Paul Meurisse… De figurant, je fus presque élevé au rang d’acteur. Michel Romanoff : Le film se termina. Reçu. Les Diaboliques. La femme que je jouais était une coupable, une tueuse, et la complice de son amant, que jouait Paul Meurisse. Le 10 du mois de juillet précédent, il a participé au triomphe de Jules César, mis en scène par Jean Renoir à Arles devant dix mille spectateurs. Décidément, le cinéma est parfois bien agréable ! Simone Signoret et Véra Clouzot dont les rapports tendus n’étaient pas pour déplaire à Clouzot (Michel Serrault), Les histoires aberrantes qui ont été racontées sur la scène de la baignoire relèvent de l’infantilisme ! Elle le découvre, sortant de la baignoire, les yeux révulsés tel un spectre. Les grands metteurs en scène de cinéma (et même les petits) ignoraient jusqu’à l’existence des directeurs de casting et ne traitaient pas, sauf pour les vedettes, avec les imprésarios et les agents artistiques. Dans les salles, il répandait la terreur. « Michel, venez vous asseoir là, on n’est pas pressés, je vais faire mes lumières et je viendrai vous chercher quand ce sera le moment. Michel Delasalle est un tyran. « Qu’on lui commande des verres de contact blancs Â», dit Clouzot. Que d’éclairages savants, élaborés pendant des heures, pour donner à ce visage un soupçon d’expression ! Moi, j’aimais bien Martine Carol, qui était une fille très gentille, et je lui avais conseillé de refaire Casque. Comme tous les réalisateurs, il avait trop de choses à faire pour s’occuper des troisièmes rôles. Avec moi il est adorable. Je me rappelle une histoire de macaroni, cuits à l’eau, sans sel, sans beurre. Et c'est un régal. Le film présente deux retournements finaux, présentés l'un après l'autre. Avis clients : 7 avis Les diaboliques. Inès Clouzot : Entre Le Salaire et Les Diaboliques, Véra avait vieilli si vous voulez. La légende raconte que Clouzot aurait exigé que l’eau de la baignoire fût glacée, transformant le tournage de cette scène en calvaire. On me confie une réplique. Le film a été tourné dans l'année 1955, Parmi les pays où le film a été tourné sont France. Premier jour, je passe une audition. En effet, il n’était pas aisé de descendre un escalier étroit, en colimaçon tout en portant une malle pesant plus de quatre-vingts kilos. Savoir qu’on en a, c’est déjà en avoir. [Clouzot cinéaste – José-Louis Bocquet – Marc Godin – La Table Ronde], Sur les seize semaines de tournage aux studios Saint-Maurice, Meurisse tourne seulement treize jours, La première scène interprétée par le comédien est celle où Véra et Simone, après l’avoir noyé dans une baignoire, doivent jeter son cadavre dans une piscine. Où le film Les Diaboliques, a été tourné, dans lequel jouent Simone Signoret Véra Clouzot Paul Meurisse Charles Vanel Pierre Larquey Michel Serrault. Ce qu’il a tourné (le meilleur et beaucoup de pire) comptait moins que ce qu’il représentait : égal à lui-même dans n’importe quelle circonstance, comédien modeste et sans histoire, jouant toujours juste quoi qu’il ait à dire ou à faire, Pierre Larquey fut de ceux qui assurèrent une sorte d’unité au cinéma français. Il n’y avait presque aucune indication sur la colonne de gauche du script. « Une peinture est toujours assez morale quand elle est tragique et qu’elle donne l’horreur des choses qu’elle retrace. Pour marquer la distance entre la tête pensante et l’exécutant. On se disputait, on se réconciliait. Elle était drôle, insupportable, généreuse, folle, malheureuse et capable de rendre les gens malheureux ; elle était malade aussi ; je l’ai adorée et détestée et, curieusement, elle me manque. Paul Meurisse : Cette histoire de verres de contact que l’on a été obligé de me faire fabriquer, parce que je n’avais pas le grand talent que possédait Mme Aubry, de révulser les prunelles, servit le film, quand, dans la scène finale, j’émerge de la baignoire et que je les enlève l’un après l’autre. Clouzot demande à l’acteur de révulser les yeux de manière à escamoter la prunelle. Les Diaboliques, 1 DVD, 110 minutes Amazon.fr. Lors des innombrables joutes orales qui les opposent dans la vie privée, il arrive parfois à Signoret de jeter un «Merde ! Elle me dit : « Continue ! Tout sur l'auteur. Avec : Henri-Georges Clouzot (réalisateur), Michel Romanoff (assistant réalisateur), Simone Signoret (actrice), Véra Clouzot (actrice et épouse de Clouzot), Paul Meurisse (acteur), Michel Serrault (acteur), Noël Roquevert (acteur), Charles Vanel (acteur), Thomas Narcejac (romancier), Pierre Boileau (romancier), Johnny Hallyday (figurant), Inès Clouzot (seconde épouse de Clouzot). Ah ! Bon, elle n’avait plus l’éclat de sa première jeunesse et elle était difficile à photographier. Suzy Delair avait un tempérament difficile à dominer, alors que Véra s’abandonnera corps er âme entre les mains de son metteur en scène. Eh bien, avec sa femme Véra, qui était comédienne comme moi je suis nègre, il a dû nager dans le bonheur ! » Paul Meurisse apprécie : « ‘Lui’, c’était moi. Avec moi, Clouzot se montrait agréable, mais je n’eus que peu de rapport avec lui. J’étais content. Henri-Georges Clouzot : Véra a une sensibilité stupéfiante ! Télécharger le document Les diaboliques - A un Dinée d'Athée. Le film démarre sur cette conclusion. Simone Signoret : La tension devint extrême du jour où Clouzot me dit très méchamment : « je n’aurais jamais dû vous laisser lire la fin du scénario. Clouzot aurait dû me remercier. Le décorateur René Renoux n’avait qu’à compléter ce qui existait déjà. Ainsi avons-nous descendu et monté cette putain de malle quatre ou cinq fois. Qu’est-ce qu’on peut demander de plus ! - 24 octobre 2017. Diabolique est un film réalisé par Jeremiah S. Chechik avec Sharon Stone, Spalding Gray. Non seulement les personnages ne sont pas les nôtres, mais encore et surtout leur psychologie porte une marque dont nous ne sommes pas responsables. Michel Serrault : Avec moi, il se montra agréable mais je n’eus que peu de rapports avec lui. Clouzot finit par ouvrir la bouche : « Qu’on lui commande des verres de contact blancs. Sur Véra Clouzot, on pourrait écrire trois volumes. S’il est séduit par une histoire, il en bloque les droits durant un an. Le parolier, accompagné de Suzy Delair, venait proposer ses chansons rue Anatole-de-Ia-Forge où habitaient Édith Piaf et son jeune protégé du moment, le débutant Meurisse. Étouffant, malsain, tendu. La scène finale cristallise le suspense dans la découverte du corps vivant du mari de Christina. Paul Meurisse : Clouzot n’avait aucun humour, et ne le savait pas. Paul Meurisse : Je suis navré de démolir sa légende, mais Clouzot était un homme d’une grande courtoisie. Il avait considéré Casque d’or comme un « non-film Â», m’avait scientifiquement démontré comment ç’aurait pu devenir un film si lui, Clouzot, l’avait mis en scène à la place de Jacques… et si Martine Carol l’avait interprété. J’accentuai cette orientation en le gratifiant aussi d’une certaine suffisance. Clouzot voulait faire de Véra une star. ( Déconnexion /  Ils entretiennent une relation passionnée basée sur une émulation de tous les instants. Pensent-ils que la production aurait pris le risque de voir son acteur au lit avec une pneumonie ! » Et alors il vous guettait et on se sentait un peu idiots. Je ne lui ai pas ajouté une ligne de texte, mais j’ai changé le découpage pour la mettre un peu plus en valeur. Il est toujours un comédien de théâtre comblé. Liées par une étrange amitié, les deux femmes se serrent les coudes. Thomas Narcejac : Clouzot s’est pris d’amitié pour notre histoire trois jours après la sortie du bouquin. La scène fut coupée au montage mais qu’importe. Thomas Narcejac : Le film de Clouzot ne ressemble pas à notre livre. Je n’ai pas retenu son nom mais parfaitement bien son costume. Christina se fait de plus en plus incontrôlable. En 1954, Paul Meurisse a quarante-deux ans. Voir le profil de laurent.bigot.161 sur Facebook, Voir le profil de laurent.bigot sur Instagram, Voir le profil de laurentbigot161 sur Pinterest, Voir le profil de moncinemaamoi sur Flickr, Voir le profil de laurent-bigot sur Tumblr, THE PROWLER (Le Rôdeur) – Joseph Losey (1951), En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées, THE BEST YEARS OF OUR LIVES (Les Plus belles années de notre vie) – William Wyler (1946), THE BIG COMBO (Association criminelle) – Joseph H. Lewis (1955), CHIENS PERDUS SANS COLLIER – Jean Delannoy (1955), THE TROUBLE WITH HARRY (Mais qui a tué Harry ?) L'histoire est inspirée d'un roman de Pierre Boileau et Thomas Narcejac, Celle qui n'était plus, paru deux ans plus tôt. [(www.iletaitunefoislecinema.com) /Clouzot cinéaste – José-Louis Bocquet – Marc Godin – La Table Ronde], Les Diaboliques sort sur les écrans le 29 janvier 1955 aux cinémas « Gaumont Palace », « Berlitz, « Le Paris ». Mais elle n’avait pas un battement de cœur au même rythme que Clouzot. Retrouvez toutes les dernières critiques sur le film Les Diaboliques, réalisé par Henri-Georges Clouzot avec Noël Roquevert, Simone Signoret, Vera Clouzot. Il ne se passa rien du tout. Michel Serrault : Celui auquel je reste infiniment reconnaissant, pour avoir bien voulu prendre en main l’acteur de cinéma débutant donc ignorant que j’étais, c’est Armand Thirard, le directeur de la photographie. Image émouvante, pendant ce long finale matutinal, des spectateurs qui sortent des lits un à un pour se prosterner en calbut devant la scène, tels les adorateurs d'un dieu de l'aube. » On avait oublié le pauvre gars ! Il fut satisfait, sembla-t-il, de cette prestation de comique à qui on ne demandait pas de faire rire. Article écrit par Jean-Michel Deroussent. Qui ne se souvient pas des notes de musique de cette mémorable scène dans la douche ou de l’infâme révélation finale qui a fait plaisir aux esprits freudiens de ce monde! C’est elle qui voulait tourner. Il y avait un côté ciel plombé qui alimentait mon trac plus qu’il n’aurait fallu. » C’était un roman policier : Celle qui n’était plus de Boileau et Narcejac. Sur rendez-vous, je visitai le Château de l’Étang-la-Ville.